L’association Transparence Citoyenne, engagée dans la lutte contre la corruption et le trafic d’influence, a récemment attiré l’attention sur des faits susceptibles de constituer un délit de corruption passive impliquant Anne Hidalgo, Maire de Paris. Ces accusations font suite à l’attribution de plusieurs cadeaux offerts par l’artiste Richard Orlinski à la Maire de Paris.
Dans un signalement adressé au Procureur de la République, Rudolph Granier, Conseiller de Paris et Transparence Citoyenne ont exposé des faits relatifs à la réception de cadeaux d’une valeur considérable par Anne Hidalgo, dont la valeur dépasse largement les montants autorisés par la Charte de déontologie de la Mairie. L’article 432-11 du Code pénal proscrit pourtant le fait pour un représentant de l’autorité publique d’accepter des avantages en échange de l’accomplissement d’un acte lié à sa fonction.
Les dons en question comprennent des sculptures estimées entre 4 600 et 10 900 euros. Bien que la charte de déontologie stipule que les élus doivent refuser tout cadeau dépassant ce montant, Hidalgo a choisi d’accepter les œuvres, évoquant une future vente aux enchères au bénéfice d’associations caritatives. Cette acceptation suscite des interrogations, notamment lorsqu’on la compare à la décision de la Commission de déontologie, qui a exigé le retour d’un cadeau similaire reçu par Pierre Rabadan, adjoint chargé du sport.
Les suspicions se renforcent lorsque l’on considère que Richard Orlinski était en pleine négociation pour exposer ses œuvres lors des Jeux Olympiques Paralympiques de 2024 à Paris. Le timing des cadeaux, concomitant avec ces discussions, soulève des questions quant à l’existence d’une éventuelle contrepartie. L’artiste, déjà connu pour avoir exposé ses œuvres dans des lieux emblématiques de la capitale, semble bénéficier d’un traitement privilégié, ce qui n’est pas sans provoquer des doutes sur les relations entre la mairie et les artistes.
L’association Transparence Citoyenne appelle à des enquêtes approfondies pour établir les faits et déterminer si un délit de détournement de fonds publics est constitué. Le lien entre les cadeaux offerts et les privilèges accordés à l’artiste pourrait, en effet, éclairer la situation sous un jour inquiétant.